Archive pour la catégorie ‘Le tricot, c’est rigolo!’
C’est le titre d’un petit livre de Muriel Barbery, un auteur dont je vous
ai déjà parlé ici.
Elle a écrit l’an dernier » l’élégance du hérisson » qui m’avait enchanté. Il n’ a pas
enchanté que moi puisqu’elle avait obtenu le Prix des Libraires 2007.
S’appuyant sur ce succès bien mérité, les éditions Folio ont réédité son premier
roman: Une gourmandise (numéro 3633).
Ce livre avait également obtenu en 2000 le Prix du meilleur livre de littérature
gourmande, et en 2001 le Prix Bacchus-BSN.
On peut affirmer que ce titre est le résumé exact de ce petit bijou. Il nous raconte
les derniers jours du Pape de la gastronomie (personnage fort peu sympathique)
à la recherche d’un souvenir. Celui de l’ultime saveur qui lui permettra de partir
plus serein dans l’Autre Monde.
165 pages pour découvrir sa vie de gastronome curieux et intransigeant, d’enfant
nourri par les femmes de sa famille avec amour…bref un petit ouvrage à déguster
sans modération jusqu’à la découverte incongrue du souvenir libérateur…mais chut…
Un repas du dimanche…avec un dessert de saison tiré d’un vieil
ELLE à table.
Le « chef pâtissier », à la maison, c’est mon mari! Mais aujourd’hui c’est moi. Dans
mon élan j’ai fait aussi un dessert qui rallie toujours tous les suffrages.
Pain-perdu de pain d’épice aux poires et caramel de beurre salé
Il faut des poires, 4 ou 5, pas trop mûres.
Du beurre salé (assez pour beurrer le pain d’épice et faire cuire les poires).
Du pain d’épice en tranche (assez pour en tapisser un plat à gratin)
20cl de crême fraîche liquide ou semie liquide.
1 cuillère à soupe d’ alcool de poire.
Quelques cuillères à soupe de sucre roux ou muscovado ou vergeoise brune.
Dans une poële faire blondir dans le beurre salé les poires pelées et coupées en 8.
Quand elle sont presque cuites rajouter 3 cuillères à soupe de sucre pour former
une sorte de caramel (de beurre salé, hummmm!).
Recouvrir un plat à gratin de tranches de pain d’épice que l’on aura beurrées. Le
beurre côté plat.
Sur le pain d’épice on pose délicatement (ou pas!) les poires et le jus qu’elles ont
produit.
Dans un saladier mélanger la crême fraîche, l’alcool de poire et 2 à 3 cuillères de
sucre. Couvrir de ce mélange les poires.
On enfourne pour un quart d’heure, 20 minutes dans un four chaud (TH 7 ou 210°).
En fait, on le sort quand c’est bien gratiné…et que la cuisine embaume!
Se mange chaud, tiède ou froid…et c’est trèèèèèès boooonnnnn!
Côté cuisine, c’est bon! Côté tricot…c’est un peu dur en ce moment. Je n’ avance
pas assez pour que je puisse faire une photo qui en vaille la peine.
Déjà, je réfléchis au prochain pull qui pourrait être un « Silver belle« , mais je vais
mettre le turbo pour finir Iquitos, promis.
C’était vendredi, à Toulouse.
A l’initiative de CASA se sont rencontrées les blogueuses créatives de Toulouse et
son agglomération. Nous étions 12, mais beaucoup d’autres ont été empêchées
de se joindre à nous.
Comme le soleil était de la partie nous avons déjeuné
sous les arbres et ce fut très agréable d’échanger des
adresses, techniques, recettes de cuisine et cerise sur
le gateau de repartir avec un cadeau fait main par ces
gentilles fées.
« Badgées » comme pour un congrès des plus sérieux
nous avons partagé des petits plats délicieux , dévoré
les macarons de Peggy ( n’est-ce pas Casa?!?), la tortilla de Maribel (Ah, le goût
de l’ Espagne!), les gateaux sucrés et salés de Barbara et les douceurs de toutes
les autres participantes.
Beau tableau pointilliste, n’est-ce pas?
Je suis repartie ravie avec dans les bras la poule adorable de Maéva, créatrice de
doudous.
Ma contribution à cette belle journée c’est une ceinture fleurie, mais qui devra
patienter jusqu’aux beaux jours pour sortir.
Vous pouvez retrouver casa, Sylvie, Maribel, Peggy, Florence, Marianne, Amélie,
Maéva, Barbara, Isabelle et Lulu la Luciole sur leur blog.
Mathilda partie pour réchauffer les jolies épaules de Marie je me suis
empressée de reprendre mes aiguilles pour commencer Iquitos, le superbe
poncho de Dodile.
Lassée du bleu j’ai jeté mon dévolu sur de l’alpaga de Plassard d’une belle couleur
rouille. Comme d’habitude j’ai recommencé 3 ou 4 fois le début d’Iquitos: tricot
trop lâche, un peu mou, qui ne me plaisait pas beaucoup.
Je suis encore un peu inquiète car malgré le changement d’aiguille (4,5 au lieu
de 5) je trouve que c’est un peu mou. J’ai bien peur de me retrouver avec une
grande cape au blocage…mais défaire encore…
Mon psy n’y trouverait peut-être rien à redire, mais qu’est ce qui pousse une
femme presque saine d’esprit à faire du grafting?
L’inconscience?
Le goût du risque?
L’envie de vaincre?
Même une longue analyse ne réglerait pas la question parce que ce qui motive la
tricoteuse au terme de son ouvrage c’est:
La nécessité
Rien de plus! Passer une après midi vautrée sur une table basse à rattraper des
mailles sournoises et glissantes n’a rien d’une activité librement consentie.
Non, pas de perversité, d’art élevé au rang de punition, de record à battre, le
grafting est la seule façon de raccorder 2 bouts d’étole avec précision et discrétion.
Parfois les explications de nos actes sont d’une simplicité…!
Mystery Stole 3, Mélanie Gibbons, modèle symétrique
Je n’ai pas résisté au plaisir de m’y enrouler, mais dimanche Mathilda ira rejoindre
sa légitime propriétaire dans un joli paquet:
Mathilda est pour Marie.
Comme chaque année depuis 20 ans le festival de rue investit
ma ville de l’agglomération Toulousaine. C’est donc un anniversaire à fêter
dignement!
Du théâtre, des concerts, de la danse donnent pendant quelques jours un air
de fête à Ramonville. Les spectacles sont gratuits pour la plupart et les rues
prennent une couleur de vacances et de gaieté pour quelques jours.
Côté tricot Mathilda est presque terminée! Le cadeau est pour dimanche…j’ai
intérêt à me dépêcher. Passée l’épreuve du grafting je serai ravie de vous en
montrer une photo digne de sa si jolie laine; en attendant vous aurez droit à
une vision partielle de l’avancement des travaux!
Il me tarde d’avoir fini, j’ai commandé la laine pour Iquitos. Le poncho de Dodile
a fait fureur sur les blogs cet été, et je n’ai pas resisté trop longtemps!
Bientôt donc…des nouvelles de la couleur choisie…surprise!
Retour au bercail avec dans les valises des souvenirs, des impressions,
des photos…maintenant on replonge dans la vie courante- et elle court si vite!
Trois semaines pour profiter d’une vie plus calme, sans réunions, sans rendez-vous
sans horaires à tenir, et comme mise-en-bouche de repos un petit voyage à deux
à Saint-Jean-de Luz! Beaucoup de pluie, comme partout (!) mais des promenades
des musées, des jardins. Par dessus tout ce si joli Pays Basque aussi beau sur les
côtes qu’à l’intérieur des terres. Des gens adorables et des villages où l’on a envie
de se poser pour n’ en plus jamais repartir!
Espelette, et son hotel mythique!
Arnaga, la magnifique propriété que fit construire Edmond Rostand pour sa
femme, la poétesse Rosemonde Gérard, à Cambo-les Bains…
…et ses jardins majestueux
Inutile de vous dire qu’avec tout ça le tricot est resté dans son sac bien gentiment!
La suite des vacances s’est passée tranquillement, mais n’a pas non plus été
propice au tricotage! Mathilda n’ a pas beaucoup avancé puisque j’ ai choisi de
faire l’option symétrique. Je n’ai pas beaucoup aimé cette fin arrondie qui ne
prennait pas en compte la bordure. Il m’a semblé que ce changement brutal de
style cassait l’harmonie de l’étole!
Donc je suis repartie en sens inverse et je joindrai les deux morceaux par du
grafting! Misère, je déteste ça!
La jumelle de Mathilda 1 fait connaissance avec l’hibiscus flamboyant: il sont
vraiment fait pour s’entendre!
Et pour clôre le chapître « vacances » la dernière photo de cet endroit de rêve qui
m’accueille depuis presque 40 ans chaque année! Cette année la pluie a quelque
peu brouillé la donne: ce fut lecture, sudoku, sieste, jardinage à la place de la
plage que de toute façon je n’aime pas!
Un des rares jours ensoleillé, Rosamar dans le calme d ‘une fin d’après-midi.